Une décision stratégique pour la souveraineté industrielle
Le gouvernement du Burkina Faso a annoncé la nationalisation de la SN-CITEC, la principale industrie nationale de transformation des oléagineux. Cette mesure intervient après le retrait de l’actionnaire majoritaire, qui détenait 53 % du capital de l’entreprise. Le ministre de l’Industrie, Serge Poda, a souligné que cette décision s’inscrivait dans la politique de “souveraineté industrielle” prônée par le président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré.
Historique de l’entreprise
Privatisée en 1995, la SN-CITEC est spécialisée dans la transformation de la graine de coton. Elle produit de l’huile alimentaire, des tourteaux destinés à l’alimentation animale, ainsi que des savons. L’entreprise joue un rôle central dans la chaîne de valeur des oléagineux et contribue à l’économie locale en générant des emplois et des revenus pour les agriculteurs.
Implications économiques et sociales
La nationalisation vise à sécuriser la continuité de la production et à éviter la perte de savoir-faire stratégique. Le gouvernement espère également stimuler l’industrialisation locale et assurer un meilleur contrôle sur la production et la commercialisation des produits dérivés du coton, en garantissant des revenus stables pour les acteurs du secteur.
Un signal politique fort
Cette décision envoie un message fort sur l’engagement de l’État à reprendre le contrôle des secteurs industriels stratégiques face aux désinvestissements privés. Elle s’inscrit dans une politique plus large de promotion de l’autosuffisance et de la protection des intérêts économiques nationaux.
