Selon un rapport récent des Nations Unies publié le 18 novembre, Jakarta, la capitale indonésienne, est désormais la ville la plus peuplée au monde avec près de 41,9 millions d’habitants. Tokyo, longtemps considérée comme la mégalopole la plus dense, compte aujourd’hui 33,4 millions d’habitants et se retrouve reléguée au troisième rang derrière Dacca, au Bangladesh, qui abrite environ 36,6 millions de personnes.
Cette progression spectaculaire de Jakarta et de Dacca s’explique par des taux de croissance démographique urbains beaucoup plus élevés que ceux de Tokyo depuis l’an 2000. Selon le rapport, la population de Jakarta a augmenté cinq fois plus vite que celle de Tokyo, tandis que celle de Dacca a progressé sept fois plus rapidement.
Le rapport des Nations Unies souligne un phénomène global d’urbanisation accélérée. Les villes abritent désormais 45 % de la population mondiale, estimée à 8,2 milliards de personnes. Cette proportion a plus que doublé depuis 1950, date à laquelle seulement 20 % des 2,5 milliards d’habitants vivaient en milieu urbain.
Les analystes insistent sur les défis liés à cette urbanisation rapide, notamment en matière de logement, d’infrastructures et de services publics. Les mégalopoles asiatiques comme Jakarta et Dacca sont particulièrement confrontées à des pressions sur les transports, l’assainissement et l’accès aux ressources essentielles.
Ces tendances traduisent également un basculement démographique vers l’Asie du Sud et l’Asie du Sud-Est, au détriment des villes traditionnelles de l’Asie de l’Est comme Tokyo, dont la population stagne ou décroît légèrement en raison du vieillissement et du faible taux de natalité.
La croissance rapide des populations urbaines dans ces régions pose des enjeux majeurs pour la planification urbaine, la durabilité environnementale et la cohésion sociale. L’ONU appelle à des politiques innovantes pour gérer cette explosion démographique et garantir un développement urbain équilibré.
