Le Parlement congolais a franchi mardi une étape importante dans le processus budgétaire en déclarant recevable le projet de loi des finances pour l’exercice 2026. Présenté par la Première ministre, ce budget est évalué à 59 021 milliards de francs congolais, soit environ 20,3 milliards de dollars américains. Il marque une nouvelle progression des prévisions nationales et s’inscrit dans un contexte de réformes économiques en cours.
Selon l’exposé du gouvernement, cette enveloppe reflète la volonté d’accroître les recettes internes, tout en poursuivant les efforts de stabilisation macroéconomique. L’exécutif insiste sur la nécessité de renforcer la mobilisation fiscale, améliorer la gouvernance publique et soutenir les secteurs prioritaires, notamment les infrastructures, l’éducation, la santé et la sécurité. Le projet prévoit également une hausse des allocations en faveur des investissements publics.
Les députés ont salué la clarté de la présentation, mais certains ont exprimé des préoccupations quant à la capacité de l’État à réaliser ses ambitions, dans un contexte international marqué par la volatilité des prix des matières premières et les tensions sécuritaires persistantes dans l’Est du pays. Plusieurs élus ont rappelé les écarts récurrents entre les prévisions et les exécutions budgétaires des exercices précédents.
L’étape suivante consistera en un examen approfondi du budget au sein des commissions spécialisées. Celles-ci devront analyser la cohérence des prévisions gouvernementales, vérifier la conformité avec les objectifs de développement à moyen terme et évaluer les marges de financement disponibles. À l’issue de ce travail technique, le texte retournera en plénière pour adoption.
Pour le gouvernement, l’exercice budgétaire 2026 s’annonce déterminant. Il devra démontrer sa capacité à consolider la croissance, améliorer les services publics et réduire les déséquilibres structurels, tout en répondant aux attentes sociales croissantes. L’examen parlementaire permettra de définir les arbitrages finaux avant le vote de la loi de finances.
