Public Eye pointe du doigt Nestlé pour excès de sucre
L’ONG suisse Public Eye a de nouveau dénoncé les pratiques de Nestlé en matière d’alimentation infantile, affirmant que les céréales pour bébés Cerelac vendues en Afrique contiendraient des quantités excessives de sucre. Cette accusation, qui suit une première mise en garde de l’organisation en 2023, suscite des inquiétudes sur la santé des nourrissons et jeunes enfants dans plusieurs pays africains.
Selon l’ONG, certaines préparations Cerelac contiendraient jusqu’à 27 grammes de sucre pour 100 grammes de produit, un chiffre jugé particulièrement élevé pour des aliments destinés aux bébés. Public Eye souligne que cette pratique pourrait favoriser le développement de caries dentaires, l’obésité infantile et créer de mauvaises habitudes alimentaires dès le plus jeune âge.
Nestlé rejette les accusations
Le géant suisse de l’alimentation a fermement rejeté ces accusations. Dans un communiqué, Nestlé affirme que ses produits respectent « les normes nutritionnelles et réglementaires locales et internationales » et qu’« aucune quantité excessive de sucre n’est ajoutée intentionnellement ». La société rappelle également que les ingrédients sont sélectionnés pour fournir aux bébés des apports caloriques et nutritionnels adaptés à leurs besoins.
Malgré ce démenti, Public Eye appelle à une plus grande transparence et à un étiquetage clair sur les produits commercialisés sur le continent africain. L’ONG plaide pour des réglementations plus strictes afin de protéger la santé des enfants, notamment dans les pays où le contrôle gouvernemental sur les aliments pour bébés reste limité.
Une question de santé publique en Afrique
L’accusation relance le débat sur la responsabilité des multinationales de l’alimentation face aux risques de surconsommation de sucre chez les plus jeunes. L’Afrique connaît une augmentation des problèmes liés à l’alimentation, tels que le surpoids et les caries dentaires, particulièrement chez les enfants urbains. Les experts en nutrition soulignent que les premiers aliments donnés aux bébés influencent durablement leurs habitudes alimentaires.
Plusieurs pays africains ont commencé à examiner la question du sucre dans les aliments pour enfants, avec des initiatives locales pour sensibiliser les parents et renforcer les réglementations sur les étiquetages. Cette affaire pourrait inciter à une révision des standards internationaux et des pratiques commerciales des grandes entreprises alimentaires sur le continent.
Vers plus de régulation ?
Public Eye estime que des contrôles indépendants et un étiquetage clair sont essentiels pour garantir que les produits destinés aux nourrissons ne nuisent pas à leur santé. La pression des ONG pourrait encourager les gouvernements africains à adopter des mesures plus strictes, comme l’interdiction de certaines préparations ou la limitation du sucre ajouté dans les aliments infantiles.
Nestlé, de son côté, reste sous les regards internationaux et devra convaincre les consommateurs et les autorités locales de la sécurité de ses produits. La controverse souligne l’importance de la surveillance continue des pratiques commerciales des multinationales dans le secteur alimentaire.
