Un budget vivement critiqué par l’opposition
Le projet de loi des finances 2026, évalué à plus de 59 000 milliards de francs congolais, continue de susciter des réactions au sein de la classe politique. Parmi les voix les plus critiques, celle du député national Gratien Iracan, élu de Bunia. Il estime que la configuration budgétaire montre une priorité accordée au fonctionnement politique plutôt qu’aux besoins fondamentaux de la population.
Des institutions jugées trop coûteuses
Selon Gratien Iracan, les trois principales institutions exécutives absorberaient à elles seules plus de 3 300 milliards de francs congolais, soit environ 1,32 milliard de dollars américains. Il détaille : la Présidence de la République se taille la part la plus importante avec 1 884 milliards de francs congolais (près de 754 millions de dollars), suivie par la Primature avec 895 milliards (environ 358 millions de dollars), puis les Vice-Primatures avec 596 milliards (près de 238 millions de dollars).
Cette configuration, selon lui, illustre une « façon de faire » centrée sur l’administration et les appareils politiques plutôt que sur les services à la population.
Un contraste marqué avec les secteurs sociaux
L’élu met en lumière un écart frappant entre les budgets alloués aux institutions politiques et ceux consacrés à l’Éducation, à la Santé, aux Affaires sociales ou encore à l’Agriculture. Ces secteurs, pourtant au cœur des défis congolais, reçoivent ensemble moins que les trois institutions exécutives réunies. Gratien Iracan regrette que ces priorités budgétaires ne reflètent pas l’urgence sociale, particulièrement dans un pays où l’accès à l’eau potable, aux soins de santé, aux infrastructures scolaires et rurales demeure un défi quotidien.
Un appel à réorienter les priorités
Pour le député de Bunia, les attentes de la population sont claires : services publics, infrastructures de base et amélioration du cadre de vie. Selon lui, « l’essentiel des ressources part dans le fonctionnement administratif, les cabinets politiques et la communication gouvernementale », ce qui expliquerait pourquoi « malgré des budgets de plus en plus massifs, le quotidien des Congolais ne s’améliore pas ».
Un débat budgétaire qui s’annonce sensible
Alors que le budget 2026 poursuit son examen au Parlement, les prises de position de l’opposition annoncent un débat tendu. La répartition des dépenses publiques devrait rester au cœur des discussions, entre exigences de gouvernance, contraintes économiques et attentes sociales pressantes.
