Un recrutement présenté comme une formation de sécurité
Selon des informations publiées par Bloomberg, Duduzile Zuma, fille de l’ancien président sud-africain Jacob Zuma, est soupçonnée d’avoir recruté environ vingt Sud-Africains et Botswanais en leur promettant une formation professionnelle de garde du corps. Les personnes enrôlées auraient été attirées par la perspective d’un emploi stable dans le secteur de la sécurité, un secteur souvent recherché par de jeunes demandeurs d’opportunités.
Des familles sans nouvelles depuis plusieurs mois
Les proches des recrues affirment être sans nouvelles depuis le mois d’août. Plusieurs témoignages recueillis par les médias locaux évoquent des communications brusquement interrompues et des démarches infructueuses auprès des autorités. Pour certaines familles, la disparition de leurs proches n’a été comprise qu’après des échanges informels révélant que les jeunes avaient été transférés vers la Russie, loin du programme de formation initialement annoncé.
Des combattants envoyés sur la ligne de front
D’après Bloomberg, les recrues auraient été déployées en Russie pour prendre part au conflit en Ukraine, un transfert qualifié de tromperie par plusieurs experts interrogés. Le rapport suggère que des réseaux de recrutement informels continuent d’exploiter des jeunes vulnérables, parfois sous couvert de formations légales, pour les rediriger vers des zones de guerre.
Cette affaire survient alors que d’autres pays africains ont exprimé des préoccupations similaires au sujet de recrutements illégaux destinés aux forces russes.
Une enquête ouverte en Afrique australe
Face à l’ampleur des accusations, une enquête a été ouverte en Afrique du Sud afin de déterminer le rôle exact de Duduzile Zuma et d’éventuels intermédiaires. Les autorités du Botswana collaborent également pour éclaircir les déplacements transfrontaliers et la nature de l’opération. Aucune charge officielle n’a encore été annoncée, mais les familles demandent des réponses rapides et la localisation de leurs proches.
Les autorités face à un dossier sensible
L’implication présumée de la fille de l’ancien président Jacob Zuma ajoute une dimension politique délicate à l’affaire. Duduzile Zuma, souvent active sur les réseaux sociaux et proche de certaines mouvances pro-russes, n’a pour l’heure pas réagi publiquement aux informations relayées par Bloomberg. Le gouvernement sud-africain, de son côté, affirme suivre le dossier de près et appelle les familles à signaler tout élément pouvant faciliter les recherches.
Une affaire qui interroge sur les réseaux de recrutement
Cette révélation met en lumière les risques liés aux recrutements privés non encadrés et les vulnérabilités socio-économiques exploitées par certains réseaux. Les autorités d’Afrique australe sont désormais sous pression pour mieux encadrer ces pratiques et protéger les jeunes contre les promesses fallacieuses de formation ou d’emploi à l’étranger.
