Lors d’une récente déclaration relayée sur les réseaux sociaux, la star congolaise Fally Ipupa a exprimé son amertume face au manque de soutien de l’État congolais à l’égard des artistes. Selon lui, en vingt ans de carrière, aucune aide publique, ni financière ni logistique, ne lui aurait été accordée, y compris lors de concerts de solidarité.
« En vingt ans de carrière, l’État congolais ne m’a jamais donné ne serait-ce que 10 dollars », a déclaré le chanteur. Il a précisé avoir participé à des événements à vocation humanitaire sans percevoir le moindre cachet, insistant sur son engagement personnel et son professionnalisme. « Je suis un artiste professionnel, je n’ai jamais reçu un seul dollar pour ce genre de prestation », a-t-il ajouté.
Cette sortie intervient alors que la question du soutien aux industries culturelles congolaises refait surface, notamment après les débats autour du concert de Fally Ipupa au Stade de France. Plusieurs artistes locaux dénoncent le manque d’investissements publics dans le secteur culturel, estimant que la musique congolaise, pourtant l’une des plus influentes d’Afrique, ne bénéficie d’aucune politique de valorisation ou d’accompagnement.
Pour de nombreux observateurs, les propos de Fally Ipupa soulignent une réalité plus large : l’absence d’un cadre institutionnel de soutien aux artistes, souvent livrés à eux-mêmes malgré leur contribution au rayonnement du pays. Certains appellent à la création d’un fonds culturel national afin de structurer et de professionnaliser davantage le milieu artistique en République démocratique du Congo.
