Un nouvel épisode du feuilleton politique gabonais refait surface. Une vidéo de 18 minutes, filmée secrètement par Noureddin Bongo, fils de l’ancien président Ali Bongo, circule depuis quelques heures sur les réseaux sociaux, dévoilant pour la première fois les coulisses de la détention et de la “libération” forcée de la famille présidentielle.
Les images, tournées à l’intérieur du palais présidentiel peu après le coup d’État d’août 2023, montrent un huis clos tendu entre les Bongo, plusieurs magistrats et des officiers en armes. Ali Bongo, visiblement affaibli, y apparaît refusant de signer un document présenté comme son acte de “libération”. À ses côtés, Sylvia Bongo, en larmes, proteste contre la procédure, tandis qu’un colonel impose finalement la signature à sa place, selon les séquences visibles.
Le ton des échanges, captés intégralement, fait état de menaces implicites, de pressions physiques et morales, et d’un climat d’humiliation pour l’ex-chef de l’État et son entourage. Cette vidéo, qualifiée d’authentique par plusieurs sources proches de la famille, contredirait la version officielle du régime de transition, selon laquelle Ali Bongo aurait recouvré sa liberté de manière volontaire et sans contrainte.
Ces révélations interviennent alors que le général Brice Oligui Nguema tente encore de consolider sa légitimité internationale, un peu plus de deux ans après sa prise du pouvoir. L’affaire pourrait relancer le débat sur les conditions réelles du changement de régime et sur le traitement réservé à l’ancien président et à ses proches.
Le gouvernement gabonais n’a pas encore réagi publiquement à cette diffusion, mais l’opposition et plusieurs ONG appellent déjà à une enquête indépendante sur ces “preuves de coercition” enregistrées au sommet de l’État.
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