Un nouveau geste de restitution culturelle
L’Allemagne a remis mercredi à l’Éthiopie douze objets culturels historiques emportés dans les années 1920 par Fritz Weiss, un diplomate allemand alors en poste dans le pays. Les autorités allemandes n’ont pas précisé les circonstances exactes dans lesquelles ces artefacts avaient été acquis, mais ils étaient conservés depuis près d’un siècle au sein d’une famille allemande.
Des artefacts royaux et religieux
La collection restituée comprend des couronnes, des boucliers et plusieurs peintures d’inspiration religieuse.
Ces pièces témoignent de l’héritage culturel éthiopien, notamment de ses traditions royales et de l’importance de l’art sacré dans l’histoire du pays. Leur retour représente un acte symbolique fort pour les institutions culturelles d’Addis-Abeba.
Une pression internationale croissante
Cette restitution intervient alors que la pression diplomatique et sociétale s’accentue sur les musées et gouvernements occidentaux pour qu’ils rendent les objets acquis durant l’ère coloniale ou dans un contexte de déséquilibre entre États. Plusieurs pays européens, dont la France, la Belgique et le Royaume-Uni, sont régulièrement interpellés sur les milliers d’artefacts africains conservés dans leurs collections publiques. 
Vers une coopération culturelle renforcée
Le geste allemand s’inscrit dans une démarche plus large engagée depuis quelques années. Berlin a déjà restitué des bronzes du Bénin au Nigeria et s’est engagée dans plusieurs projets de coopération culturelle sur le continent. Pour l’Éthiopie, ces retours renforcent les efforts visant à reconstituer un patrimoine dispersé depuis plus d’un siècle.
Un signal pour les futures restitutions
En rendant ces objets, l’Allemagne souhaite encourager une approche plus transparente et collaborative dans la gestion du patrimoine africain. Les discussions se poursuivent sur d’autres collections conservées en Europe, signalant que ce mouvement de restitution pourrait encore s’étendre dans les années à venir.
