Un appel ferme du Vatican après un enlèvement de grande ampleur
Le pape Léon XIV a lancé dimanche 23 novembre un appel solennel en faveur de la libération « immédiate » des plus de 300 élèves et enseignants enlevés par des hommes armés dans une école catholique du Nigeria. Ce rapt massif, l’un des plus importants enregistrés ces dernières années, a ravivé les inquiétudes sur la sécurité dans le nord du pays, où les attaques contre les établissements scolaires se multiplient.
Selon l’Association chrétienne du Nigeria, cinquante élèves ont réussi à s’échapper. L’organisation religieuse a confirmé l’information dans un communiqué publié dimanche, sans préciser les circonstances de leur fuite ni l’état de santé des jeunes rescapés.
Une attaque qui relance les préoccupations sécuritaires
L’établissement visé se situe dans une région confrontée à une forte présence de groupes armés, actifs depuis plus d’une décennie. Ces groupes sont souvent impliqués dans des enlèvements de masse visant des écoles, un phénomène devenu une source majeure d’inquiétude nationale. Les autorités locales n’ont pas encore fourni de détails sur les opérations en cours pour retrouver les personnes disparues.
Les attaques visant des écoles s’inscrivent dans un contexte où l’insécurité demeure l’un des défis majeurs pour le gouvernement nigérian. Les groupes criminels, motivés par des demandes de rançon, ciblent fréquemment des élèves pour faire pression sur les familles et les institutions. Les organisations internationales, dont l’UNICEF, alertent régulièrement sur les risques posés à l’éducation et au développement des enfants dans ces zones.
La réaction de la communauté internationale
Depuis Rome, le pape Léon XIV a exprimé sa solidarité avec les familles touchées et a exhorté les autorités nigérianes à « tout mettre en œuvre » pour obtenir la libération rapide des otages. Il a également rappelé la nécessité de protéger les établissements scolaires et le personnel éducatif, particulièrement vulnérables dans les régions instables.
Plusieurs organisations chrétiennes et de défense des droits humains ont également condamné l’attaque, demandant au gouvernement nigérian de renforcer ses efforts pour prévenir de nouveaux enlèvements. Des diplomates européens et africains ont souligné la nécessité d’une coopération régionale accrue pour lutter contre les réseaux armés opérant à travers plusieurs frontières.
Une crise persistante pour les familles et les institutions
Les familles des victimes, soutenues par les autorités religieuses locales, ont exprimé leur angoisse et leur attente de nouvelles fiables concernant les opérations de sauvetage. L’incertitude qui entoure le sort de la majorité des otages alimente une tension palpable dans la région, alors que les précédents enlèvements se sont parfois soldés par des captivités prolongées.
Le gouvernement fédéral n’a pas encore communiqué sur les négociations éventuelles ni sur les pistes explorées pour localiser les ravisseurs. La situation demeure évolutive, dans un climat où chaque nouvelle information est scrutée par les familles et les organisations humanitaires présentes sur le terrain.
