Des milliers de Congolais ont franchi la frontière burundaise ces derniers jours, fuyant l’intensification des combats entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et des groupes rebelles dans la région d’Uvira, au Sud-Kivu. Selon plusieurs organismes humanitaires, ce mouvement de population constitue l’un des afflux les plus importants enregistrés dans la zone depuis plusieurs années.
Les réfugiés arrivent principalement par des points frontaliers informels et par voie lacustre, après avoir traversé le lac Tanganyika dans des conditions souvent précaires. Femmes, enfants et personnes âgées représentent une large part de ces déplacés, ayant abandonné leurs habitations pour échapper aux violences armées et à l’insécurité persistante.
Les autorités burundaises, appuyées par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et des ONG partenaires, ont mis en place des sites d’accueil d’urgence. Toutefois, les capacités d’hébergement et d’assistance demeurent limitées face à l’ampleur et à la rapidité des arrivées. Les besoins les plus urgents concernent l’accès à l’eau potable, à la nourriture, aux soins de santé et à un abri adéquat.
Les organisations humanitaires expriment leur inquiétude quant à une possible aggravation de la situation si les combats se poursuivent à Uvira et dans les territoires voisins. Elles redoutent également des risques sanitaires et sécuritaires dans les zones d’accueil, déjà fragilisées par des ressources insuffisantes.
Dans l’est de la RDC, les affrontements récurrents entre l’armée et divers groupes armés continuent de provoquer des déplacements massifs de populations, aussi bien à l’intérieur du pays que vers les États voisins. Les acteurs humanitaires appellent à un accès sécurisé aux zones touchées et à une mobilisation accrue de la communauté internationale pour répondre à cette crise humanitaire grandissante.
