La République démocratique du Congo a annoncé la reprise imminente de ses exportations de cobalt, après plusieurs semaines de suspension qui avaient impacté le marché mondial. Le gouvernement congolais a insisté sur le fait que cette pause n'était justifiée par aucune pression extérieure, mais constituait un moyen de réguler et de contrôler la production et les prix.
Le ministre congolais des Mines a expliqué que la suspension temporaire des exportations avait permis de mieux organiser le secteur, d'assurer une transparence accrue et de renforcer le contrôle étatique sur ce métal stratégique, essentiel pour les batteries électriques et les technologies vertes. "Nous n'avons des excuses à présenter à personne, cela nous permet de contrôler le marché", a-t-il souligné.
La RDC est le premier producteur mondial de cobalt, fournissant près de 70 % de l’approvisionnement global. Toute perturbation dans ses exportations a des répercussions directes sur l’industrie technologique et automobile mondiale. Les observateurs estiment que la reprise devrait stabiliser le marché tout en offrant une meilleure prévisibilité aux entreprises internationales.
Les autorités congolaises précisent également que cette reprise s’accompagnera d’un renforcement des mécanismes de suivi et de traçabilité, afin de garantir que le cobalt exporté respecte les normes environnementales et sociales internationales. Ce contrôle vise à protéger à la fois les ressources du pays et la réputation de ses exportations sur le plan international.
Le secteur minier congolais reste sous surveillance, avec des appels à la régulation stricte de la production et à l’investissement dans les infrastructures pour maximiser la valeur ajoutée locale. La gestion du cobalt est désormais au centre des stratégies économiques et diplomatiques du pays.
