Le Ghana a accueilli avec émotion la restitution de plus de 130 objets en or et en bronze, autrefois détenus au Royaume-Uni et en Suisse. Ces pièces, issues du trésor royal du peuple ashanti, avaient été saisies pendant la période coloniale. L’annonce a été faite par le roi Otumfuo Osei Tutu II, chef traditionnel des Ashantis, lors d’une cérémonie officielle à Kumasi.
Ces artefacts, parmi lesquels figurent des bracelets, sceptres, statuettes et ornements royaux, proviennent notamment du British Museum et du Victoria and Albert Museum à Londres, ainsi que d’une collection privée suisse. Leur retour marque une avancée significative dans le mouvement international pour la restitution du patrimoine africain spolié durant la colonisation.
Selon le roi Osei Tutu II, ces objets ne sont pas seulement des œuvres d’art, mais “les témoins vivants de l’histoire, de la spiritualité et de la dignité du peuple ashanti”. Leur rapatriement s’inscrit dans une série d’efforts diplomatiques entrepris par le Ghana depuis plusieurs années pour récupérer son patrimoine culturel dispersé à travers le monde.
Cette restitution s’ajoute à d’autres gestes similaires observés sur le continent africain, notamment au Bénin et au Nigeria, où des collections coloniales ont été partiellement restituées par la France et d’autres pays européens. Elle renforce le débat sur la responsabilité historique des anciennes puissances coloniales et sur la nécessité d’un dialogue équitable en matière de patrimoine culturel.
Les autorités ghanéennes ont indiqué que les objets seront désormais exposés au Manhyia Palace Museum, à Kumasi, afin de permettre aux générations futures de renouer avec leur héritage culturel et spirituel.
