Poursuivi pour des faits remontant au début des années 2000 en République démocratique du Congo, Roger Lumbala est accusé d’avoir pris part, en tant que dirigeant d’un groupe armé, à des crimes commis contre des civils lors du conflit qui ravageait alors la région de l’Ituri. L’enquête française, ouverte en 2016, s’appuie sur la compétence universelle permettant à la justice de poursuivre les auteurs présumés de crimes contre l’humanité, quelle que soit leur nationalité ou celle des victimes.
Lumbala, arrêté à Paris en 2021, avait été placé en détention provisoire avant l’ouverture de ce procès historique. Selon son entourage, il conteste la légitimité de la France à le juger, estimant que seul un tribunal congolais pourrait se prononcer sur ces accusations.
De son côté, le parquet national antiterroriste, en charge des affaires de crimes internationaux, insiste sur l’importance de ce procès pour les victimes des violences commises dans l’est du Congo. Plusieurs ONG, dont Human Rights Watch et la FIDH, ont salué la tenue du procès comme « une avancée majeure contre l’impunité ».
L’absence de Roger Lumbala risque néanmoins de peser sur le bon déroulement des audiences, qui devraient se poursuivre plusieurs semaines en son absence.
