L’atmosphère reste tendue à Antananarivo après la révélation d’une tentative de coup d’État déjouée, baptisée « opération Coup de tonnerre ». L’affaire, qui a secoué la capitale malgache début novembre 2025, met en lumière un réseau de militaires, de responsables politiques et d’hommes d’affaires soupçonnés d’avoir voulu renverser les autorités en place.
Selon les premières informations communiquées par le ministère de la Défense, l’opération visait à s’emparer de plusieurs points stratégiques d’Antananarivo, notamment le palais présidentiel d’Iavoloha et le camp militaire de Fiadanana. Les forces de sécurité ont rapidement neutralisé les commanditaires présumés, évitant un embrasement dans la capitale.
Baptisée « Coup de tonnerre » par ses instigateurs, l’opération aurait été planifiée depuis plusieurs mois. Les services de renseignement malgaches affirment avoir intercepté des communications révélant des intentions de putsch coordonnées, impliquant des figures connues du paysage politique et sécuritaire. Plusieurs arrestations ont eu lieu, dont celles d’anciens officiers de l’armée et de conseillers influents proches de l’ancien régime.
Le gouvernement a dénoncé une « tentative désespérée de déstabilisation », tandis que le président Andry Rajoelina, réélu en 2023, a appelé au calme et à la vigilance. Dans un discours diffusé à la télévision nationale, il a salué « la loyauté des forces armées » et promis que « la justice suivra son cours ».
L’enquête, confiée au parquet d’Antananarivo, se poursuit. Elle devrait permettre d’éclaircir les zones d’ombre autour de cette opération qui, bien que rapidement contenue, a révélé la persistance de tensions politiques dans un pays encore marqué par les crises successives de ces dernières décennies.
