Rapport d’alerte sur les dérives sécuritaires dans la capitale
Le défenseur des droits humains Jean-Claude Katende tire la sonnette d’alarme après avoir observé des comportements préoccupants impliquant des membres des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) à Kinshasa. Selon lui, certains militaires affectés à la régulation de la circulation porteraient publiquement des couteaux et s’en serviraient pour intimider des usagers, notamment sur le boulevard Lumumba et l’avenue Sendwe.
Des accusations graves visant les forces de l’ordre
Dans sa déclaration, Jean-Claude Katende affirme avoir assisté personnellement à des scènes où des militaires menaçaient des conducteurs avec des armes blanches. Pour le président de l’ASADHO, ces pratiques constituent une dérive dangereuse du rôle sécuritaire dévolu à l’armée. Il rappelle que la gestion de la circulation routière devrait relever en priorité de la Police nationale congolaise (PNC), et non des militaires.
Un contexte sécuritaire tendu dans la capitale
Depuis plusieurs mois, les autorités font face à un défi croissant concernant l’ordre public à Kinshasa. Pour répondre à la hausse des incivilités routières et aux embouteillages, des militaires ont été déployés sur certains axes stratégiques. Cette mesure, censée renforcer la discipline, suscite toutefois des inquiétudes lorsque leur présence s’accompagne d’intimidations ou de comportements non réglementaires.
Appel à une intervention des autorités
Jean-Claude Katende demande au gouvernement de clarifier les règles entourant le port d’armes blanches par les militaires en service public. Il appelle également la hiérarchie militaire à rappeler à l’ordre les agents impliqués et à garantir la sécurité des citoyens. Les organisations de défense des droits humains pressent les autorités de s’assurer que les forces de sécurité exercent leurs fonctions dans le respect de la loi et des libertés fondamentales.
Enjeux pour la confiance entre population et institutions
Ces incidents surviennent dans un contexte où la relation entre la population et les institutions sécuritaires demeure fragile. Pour plusieurs observateurs, toute perception d’abus ou d’intimidation pourrait accentuer la méfiance des citoyens envers l’État. Le renforcement de la discipline et de la formation des agents apparaît ainsi essentiel pour préserver un climat de confiance et de sécurité collective.
