Le président américain a décidé d’inscrire le Nigeria sur la liste des pays "particulièrement préoccupants" en matière de liberté religieuse, une catégorie réservée aux États où les persécutions et les discriminations religieuses sont jugées systématiques et graves.
Dans un communiqué, la Maison-Blanche affirme que le christianisme « fait face à une menace existentielle » dans plusieurs régions du pays, en raison notamment des attaques récurrentes attribuées à des groupes armés islamistes tels que Boko Haram et l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP). Le rapport annuel du département d’État américain souligne également des violences intercommunautaires persistantes entre éleveurs peuls et agriculteurs chrétiens dans le centre et le sud du Nigeria.
La réaction d’Abuja ne s’est pas fait attendre. Dans un communiqué, le gouvernement nigérian a rejeté ces accusations, les qualifiant de « jugement infondé et injuste ». Selon le ministère des Affaires étrangères, le Nigeria « protège la liberté de culte pour tous » et poursuit « sans distinction religieuse » les auteurs de violences.
Cette décision américaine risque toutefois de tendre davantage les relations diplomatiques entre Washington et Abuja, à un moment où le Nigeria cherche à renforcer sa coopération militaire et économique avec les États-Unis, notamment dans la lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel.
