Le président ivoirien Alassane Ouattara a été réélu, lundi 27 octobre, pour un quatrième mandat à la tête de la Côte d’Ivoire. Figure majeure de la scène politique ouest-africaine, il apparaît aujourd’hui comme l’un des derniers dirigeants francophones à entretenir une relation solide et constante avec la France.
Proche de plusieurs présidents français successifs — de Nicolas Sarkozy à Emmanuel Macron —, Alassane Ouattara doit en partie son ascension au soutien décisif de Paris lors de la crise postélectorale de 2010-2011. À l’époque, l’intervention militaire française avait permis de mettre fin au bras de fer avec Laurent Gbagbo et d’installer Ouattara au pouvoir.
Depuis, la coopération entre les deux pays n’a jamais cessé. L’Hexagone reste le premier investisseur étranger en Côte d’Ivoire, notamment dans les secteurs des infrastructures, de l’énergie et de la finance. En retour, Abidjan demeure un partenaire stratégique pour la France, dans un contexte régional marqué par la montée des sentiments antifrançais et le retrait progressif de Paris du Sahel.
La réélection d’Alassane Ouattara intervient donc dans un climat politique sensible, où la stabilité du pays reste un enjeu majeur pour la région. Pour la France, elle représente la continuité d’un partenariat rare, alors que ses relations avec plusieurs États africains se sont considérablement tendues ces dernières années.
