Jeudi 6 novembre 2025, le Sénat français a définitivement adopté une loi élevant Alfred Dreyfus au rang de général de brigade à titre posthume. Cette décision, entérinant le texte précédemment voté à l’Assemblée nationale, a été soutenue malgré quelques réserves exprimées par des parlementaires de droite et du centre.
Gabriel Attal, député à l’origine de la proposition, a salué cette mesure comme une « réparation » et une « reconnaissance » envers l’officier injustement accusé d’espionnage à la fin du XIXᵉ siècle. L’affaire Dreyfus avait profondément marqué la société française, révélant des divisions politiques, sociales et militaires, et stimulant les débats sur la justice et l’antisémitisme.
Cette élévation symbolique posthume intervient plus de cent ans après la réhabilitation de Dreyfus par la justice française. Elle souligne la volonté du Parlement de rappeler l’importance de la vérité historique et du respect des principes républicains.
Les historiens et acteurs de la mémoire saluent ce geste, qui vient compléter les hommages rendus à Dreyfus au fil des décennies, notamment à travers des ouvrages, des cérémonies commémoratives et des inscriptions dans les registres militaires.
