Le ministère burkinabè de la Sécurité a ordonné à toutes les stations-service du pays d’installer des caméras de surveillance d’ici au 1er janvier 2026. Cette décision s’inscrit dans le cadre du renforcement des mesures de sécurité et de la traque des sources de financement du terrorisme.
Dans une note officielle adressée aux gérants et distributeurs, le ministre de la Sécurité précise que cette obligation vise à “assurer une meilleure traçabilité des transactions et des mouvements suspects” dans les zones à haut risque. Les stations qui ne se conformeront pas à la directive s’exposent à des sanctions administratives et à une suspension de leur autorisation d’exploitation.
Cette mesure fait suite à une rencontre récente entre le ministère et les représentants du secteur pétrolier, au cours de laquelle ces derniers avaient exprimé leur volonté de soutenir la lutte contre le terrorisme, en particulier contre les réseaux qui exploitent la vente de carburant pour financer des groupes armés.
Selon les autorités, la vidéosurveillance permettra non seulement d’identifier les flux illégaux de carburant, mais aussi de renforcer la sécurité des installations souvent ciblées par des attaques. Le dispositif s’inscrit dans une stratégie plus large du gouvernement visant à mieux contrôler les flux financiers et logistiques susceptibles d’alimenter les mouvements terroristes.
Cette décision marque une nouvelle étape dans la coordination entre acteurs économiques et forces de sécurité pour endiguer un phénomène qui menace toujours la stabilité du Burkina Faso.
