Au Cameroun, la scène politique semble figée dans le temps. Depuis plusieurs décennies, le pays est dirigé par une élite issue d’une même génération, dont la longévité au pouvoir ne cesse d’interpeller. Ces figures, devenues presque indissociables de l’appareil d’État, symbolisent à la fois la stabilité du régime et l’absence de véritable renouvellement politique.
○ Paul Biya, 92 ans – Président de la République
Chef de l’État depuis plus de quarante-trois ans, Paul Biya reste l’une des figures politiques les plus anciennes du monde. Réélu pour un huitième mandat, il détient désormais le record du plus vieux président en exercice sur la planète.
○ Marcel Niat Njifenji, 91 ans – Président du Sénat
Fidèle du régime, il dirige la chambre haute depuis sa création. Sa présence au cœur du pouvoir en fait un acteur incontournable de la politique nationale.
○ Cavayé Yeguié Djibril, 85 ans – Président de l’Assemblée nationale
En poste depuis 1992, il détient l’un des plus longs mandats parlementaires du continent. Son influence demeure forte, tant dans les décisions législatives que dans la gestion du parti au pouvoir.
○ René Claude Meka, 86 ans – Chef d’état-major des armées
Pilier du commandement militaire depuis plus de vingt-cinq ans, il incarne la continuité et la discipline au sein des forces armées camerounaises.
○ Clément Atangana, 84 ans – Président du Conseil constitutionnel
C’est lui qui a confirmé la réélection du président Biya lors du scrutin présidentiel de 2025, consolidant une fois de plus la légitimité du régime en place.
○ Daniel Mekobe Sone, 79 ans – Président de la Cour suprême
Magistrat respecté, il occupe le sommet du pouvoir judiciaire et veille à l’application des lois dans un système étroitement lié à l’exécutif.
○ Laurent Esso, 83 ans – Ministre de la Justice
Présent au gouvernement depuis de longues années, il demeure l’un des collaborateurs les plus loyaux du président Biya, gérant un portefeuille clé pour la stabilité institutionnelle du pays.
Dans ce paysage où les mêmes visages dominent depuis des décennies, la question du renouvellement générationnel se pose avec insistance. Certains y voient une preuve de stabilité et d’expérience, d’autres y perçoivent un signe d’immobilisme politique freinant l’émergence de nouvelles voix.
Et vous, pensez-vous que cette continuité politique est une force ou un frein pour l’avenir du Cameroun ?
Affaire à suivre…
Henry Fiti
