Une polémique née du « travel ban » de Trump
En juin 2025, Donald Trump a rétabli un « travel ban » frappant les ressortissants de 12 pays, dont Haïti. Ce décret a ravivé une vive inquiétude parmi les fans de football haïtiens : avec la qualification de leur équipe pour la Coupe du monde 2026 — dont une grande partie des matchs se jouera aux États-Unis — certains pourraient être privés du voyage pour encourager les Bleus d’Haïti.
Des exemptions mais des limites importantes
Le décret de Trump prévoit des exceptions « pour les athlètes, les staffs et les proches » en mission pour des événements majeurs comme la Coupe du monde. Cependant, ces exemptions ne couvrent pas les supporters ordinaires. Plusieurs analystes et médias sportifs estiment que cette restriction pourrait empêcher une partie de la diaspora haïtienne et des fans non-citoyens d’entrer aux États-Unis pour assister aux matchs.
Trump promet d’accélérer les visas… sous conditions
Face aux critiques, Trump a assuré vouloir « accélérer le traitement des demandes de visas » pour les véritables fans, en promettant une priorité grâce à un « FIFA PASS ». Mais cet accès prioritaire ne garantit pas l’entrée : le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a rappelé que les demandes seraient toujours soumises aux vérifications habituelles.
Une mesure très critiquée comme une atteinte au « rêve mondial »
Pour beaucoup, cette décision constitue un terrible paradoxe : Haïti, pays qualifié pour une Coupe du monde historique, voit une partie de sa population exclue du spectacle en raison d’une restriction américaine. Certains dénoncent une mesure discriminatoire, tandis que d’autres estiment que cela ébranle l’idéal d’un tournoi universel où tous les supporters devraient pouvoir se rendre.
Vers un test pour la FIFA et la diplomatie sportive
Cet épisode pose également une question importante pour la FIFA : comment garantir un accès équitable aux fans quand des politiques migratoires excluent des nationalités entières ? Les débats pourraient pousser l’instance sportive à revoir son rôle dans la gestion de tels conflits entre politique et sport.
