Enlèvement dans une école catholique du centre du Nigeria
Le climat sécuritaire déjà instable dans le centre du Nigeria s’est encore aggravé vendredi 21 novembre, après l’annonce de l’enlèvement d’un nombre indéterminé d’élèves dans une école catholique de l’État du Niger. Cet incident survient trois jours seulement après une attaque contre une église locale, au cours de laquelle deux personnes ont perdu la vie.
Selon les premières informations, les enlèvements ont eu lieu dans l’école St. Mary, située dans la zone de gouvernement local d’Agwara, un secteur déjà confronté à la présence de groupes armés et de bandits. Les autorités n’ont pas encore communiqué le nombre exact des victimes, soulignant la difficulté d’obtenir des informations fiables dans une région reculée et marquée par l’insécurité.
Dans un communiqué officiel, Abubakar Usman, secrétaire du gouvernement de l’État du Niger, a exprimé la consternation des autorités face à cet événement. Il a déclaré que le gouvernement avait reçu « avec une profonde tristesse la nouvelle inquiétante de l’enlèvement d’élèves de l’école St. Mary ». L’annonce a relancé les inquiétudes sur la sécurité des établissements scolaires dans cette partie du pays.
Ce rapt est le deuxième du genre en l’espace d’une semaine, confirmant une recrudescence des attaques ciblant les écoles et les lieux de culte. Ces stratégies sont désormais récurrentes chez les groupes criminels opérant dans le nord et le centre du Nigeria, qui visent souvent les enfants pour obtenir des rançons ou exercer une pression politique.
Le gouvernement de l’État du Niger affirme suivre la situation de près et collaborer avec les forces de sécurité pour tenter de retrouver les élèves. Toutefois, les opérations de recherche se heurtent fréquemment aux vastes zones rurales difficiles d’accès, ainsi qu’à la mobilité des groupes armés.
La communauté locale, déjà éprouvée par l’attaque meurtrière contre une église le 18 novembre,Lire aussi fait face à un nouveau choc. Ces événements successifs témoignent de la complexité des défis sécuritaires dans la région et rappellent les failles persistantes dans la protection des civils, en particulier des enfants.
Les autorités fédérales et les organisations internationales ont régulièrement appelé à renforcer la sécurité autour des établissements scolaires. Mais malgré les efforts annoncés, les enlèvements d’élèves restent un phénomène récurrent qui met en péril la continuité scolaire et la stabilité sociale.
