Après plusieurs années de relations distantes, la France et Madagascar ont amorcé une relance diplomatique marquée par la signature de nouveaux accords économiques et culturels. Cette reprise, officialisée à Antananarivo, intervient dans un contexte de recomposition des alliances sur le continent africain, où les anciennes puissances coloniales peinent à restaurer la confiance.
Le Premier ministre français, en visite officielle à Madagascar, a insisté sur la volonté de bâtir « une coopération respectueuse et tournée vers l’avenir », notamment dans les secteurs de l’énergie, de la santé et de la protection environnementale. Côté malgache, les autorités ont salué ce retour du dialogue, tout en rappelant la nécessité d’une relation fondée sur la transparence et la souveraineté nationale.
Cette relance diplomatique s’accompagne de projets concrets, dont un plan de soutien à l’agriculture durable et à la formation des jeunes. Paris envisage également de renforcer sa présence dans le domaine de la sécurité maritime dans l’océan Indien, région stratégique traversée par des routes commerciales majeures.
Mais cette dynamique suscite des réactions contrastées sur le continent. Certains observateurs africains voient dans ce rapprochement une tentative de la France de regagner du terrain face à la montée des influences asiatique et russe. D’autres y perçoivent une ouverture pragmatique pour Madagascar, soucieuse de diversifier ses partenariats tout en maintenant son indépendance.
Au-delà des déclarations officielles, cette relance sera jugée sur sa capacité à produire des résultats concrets et équilibrés. Pour nombre d’Africains, la relation France-Madagascar symbolise un test : celui d’une coopération rénovée, débarrassée des réflexes du passé colonial et centrée sur des intérêts réellement partagés.
