Après plus de vingt ans d’attente et de reports successifs, le Grand Musée égyptien (GEM) a officiellement ouvert ses portes au public, au pied des pyramides de Gizeh. Ce projet monumental, lancé au début des années 2000, ambitionne de devenir le plus grand musée d’égyptologie au monde, célébrant la grandeur de l’ancienne civilisation pharaonique.
S’étendant sur une superficie impressionnante de 490 000 m², le complexe architectural associe modernité et héritage historique. Le musée, conçu par le cabinet d’architectes irlandais Heneghan Peng, offre une vue spectaculaire sur les pyramides et se distingue par une façade en pierre translucide qui laisse passer la lumière du désert.
Le GEM abrite plus de 100 000 pièces archéologiques, dont certaines n’avaient jamais été exposées. Parmi les trésors les plus remarquables figurent la collection complète du pharaon Toutânkhamon, restaurée et présentée dans un espace dédié, ainsi que la statue colossale de Ramsès II, accueillant les visiteurs dès l’entrée principale. Les barques solaires royales, témoins des rituels funéraires, ont également été transférées depuis le plateau de Gizeh pour y être exposées dans des conditions optimales.
Financé en grande partie par l’État égyptien et des prêts japonais, le musée se veut aussi un centre de recherche, de restauration et d’éducation. Son ouverture marque une étape décisive dans la stratégie du Caire visant à renforcer son attractivité touristique et à repositionner l’Égypte comme un haut lieu du patrimoine mondial.
Les autorités espèrent accueillir plusieurs millions de visiteurs dès la première année, faisant du Grand Musée égyptien une vitrine culturelle et scientifique à la hauteur de l’histoire millénaire qu’il incarne.
