Dans une allocution publique, le président malien Assimi GOÏTA a exposé avec fermeté ses choix politiques et personnels. Il a insisté sur son refus de s'aligner avec l'Occident, de rejoindre un parti politique ou d'accepter les conditions imposées par des puissances étrangères. Selon lui, ces décisions découlent d'une volonté de rester proche du peuple et de préserver l'indépendance nationale.
Il a également déclaré qu’il évite les voyages dans les grands pays du monde et qu’il n’entretient pas de relations privilégiées avec des chefs religieux. De plus, il affirme avoir décliné des offres financières importantes — « des millions de dollars », a-t-il dit — et renoncé au confort traditionnellement associé à la fonction présidentielle. Il a souligné que son épouse n'a jamais été présente au côté des premières dames sur la scène internationale.
Le président a confronté la tentation du prestige. « Qui n'aime pas le bonheur? Qui ne souhaite pas une belle vie? » a-t-il demandé, avant d’ajouter que ces attraits ne doivent pas dicter ses choix. Il a assuré écouter la population et affirmer sa proximité avec elle. Ainsi, il a rejeté l’idée d’appartenir à une élite mondiale qu’il juge injuste.
Poursuivant, il a appelé à la persévérance. Il a dit qu’on ne lui dicterait pas d’abandonner son combat et qu’il irait « jusqu’au bout ». Il a promis que le silence dont il use ne signifie pas inertie, mais stratégie : un objectif précis à atteindre. Quand ce cap sera franchi, a-t-il précisé, ses grands discours s’adresseront d’abord à la population en bambara plutôt qu’en français.
Sur le plan éducatif, il a proposé une révision des programmes. Il souhaite que les écoles enseignent l’AES (valeurs, pratiques et savoirs qu’il évoque) plutôt que la seule histoire de la Révolution française de 1789. Sa vision : transmettre à la nouvelle génération ce que le pays a construit par lui-même, et non uniquement ce qui a été hérité des programmes classiques.
Ces déclarations sketchent un programme axé sur la souveraineté culturelle et la proximité populaire. Elles soulèvent des questions sur la manière dont ces orientations seront mises en œuvre, notamment dans les domaines diplomatique et éducatif.
Qu’en pensez-vous : ce positionnement renforce-t-il la souveraineté nationale ou risque-t-il d’isoler le pays sur la scène internationale?
À suivre.
Henry Fiti
