L’écrivain algérien Boualem Sansal, récemment détenu, a été gracié par le président algérien Abdelmadjid Tebboune mercredi 13 novembre 2025, avant de s’envoler pour Berlin. Cette libération intervient après plusieurs semaines de tensions diplomatiques entre l’Algérie et la France, où Sansal avait séjourné pour des activités littéraires et médiatiques.
Selon des sources diplomatiques, c’est l’Allemagne qui a joué un rôle central dans ce dénouement. Le gouvernement allemand a agi comme médiateur discret, permettant à Paris et Alger de trouver un compromis sans que l’un ou l’autre ne paraisse céder publiquement. Cette démarche a notamment permis au président algérien de préserver sa stature auprès de l’opinion nationale tout en évitant une escalade avec la France.
Boualem Sansal, écrivain reconnu pour ses critiques de la société et de la gouvernance en Algérie, avait suscité des inquiétudes à l’international quant à sa sécurité et sa liberté de mouvement. Sa libération rapide a été saluée par plusieurs organisations de défense des droits humains et intellectuels, qui soulignent l’importance de la médiation diplomatique dans les affaires sensibles.
L’Allemagne, par cette initiative, confirme sa capacité à intervenir comme facilitateur neutre dans les dossiers délicats entre pays francophones et européens, et renforce sa position sur la scène diplomatique internationale. Cette opération illustre également la complexité des relations franco-algériennes, où des enjeux historiques et culturels continuent d’influencer la gestion des crises.
L’écrivain est désormais attendu à Berlin pour poursuivre ses activités littéraires et ses engagements publics, et les observateurs espèrent que cette médiation ouvrira la voie à un dialogue plus constructif entre Alger et Paris.
