L’ancien président français Nicolas Sarkozy, incarcéré depuis le 21 octobre 2025, voit son sort à nouveau se jouer devant la justice. Ce lundi 10 novembre, la cour d’appel de Paris examine sa demande de libération sous contrôle judiciaire dans le cadre de l’affaire des financements libyens présumés de sa campagne présidentielle de 2007.
Le parquet général, tout en soulignant la gravité des faits reprochés, s’est prononcé en faveur d’une libération encadrée, assortie de conditions strictes. Parmi celles-ci figureraient l’interdiction de contact avec certains co-mis en examen, l’obligation de demeurer en France métropolitaine et de se présenter régulièrement aux autorités judiciaires.
Cette audience marque une étape cruciale dans un dossier tentaculaire qui empoisonne la vie politique française depuis plus d’une décennie. L’ancien chef de l’État est poursuivi pour « corruption passive », « financement illégal de campagne électorale » et « association de malfaiteurs ». Il nie fermement toutes les accusations et affirme n’avoir jamais reçu d’argent du régime de Mouammar Kadhafi.
La détention provisoire de Nicolas Sarkozy, une première pour un ancien président de la République sous la Ve République, a provoqué de vives réactions dans la classe politique, certains dénonçant une mesure « disproportionnée ». Ses avocats plaident pour une libération rapide, estimant que leur client présente toutes les garanties de représentation.
La cour d’appel de Paris devrait rendre sa décision dans les prochains jours. Quelle qu’en soit l’issue, elle s’annonce décisive pour la suite judiciaire de l’affaire libyenne, l’un des dossiers les plus sensibles de ces dernières années en France.
