Une décision judiciaire qui annule une initiative controversée
Un juge fédéral américain a ordonné, mardi 18 novembre, le retrait des affichages des Dix commandements installés dans plusieurs écoles publiques du Texas. Cette décision devra être appliquée avant décembre 2025. Les panneaux, placés à la demande du gouverneur républicain Greg Abbott, avaient été justifiés par l’exécutif texan comme un moyen de promouvoir des « valeurs civiques » auprès des élèves.
Une mesure jugée inconstitutionnelle
Le tribunal fédéral a estimé que l’affichage obligatoire des Dix commandements violait le premier amendement de la Constitution des États-Unis, garantissant la séparation entre l’Église et l’État. Selon le juge, l’État ne peut favoriser une croyance religieuse spécifique dans un établissement public, en particulier dans un contexte scolaire où la neutralité est exigée.
La plainte avait été déposée par des organisations de défense des libertés civiles, dont l’American Civil Liberties Union (ACLU), qui dénonçaient une « immixtion religieuse dans un environnement éducatif censé être laïque ».
Le gouverneur Abbott critique la décision
Le gouverneur du Texas a réagi fermement, affirmant que l'État « défendra les valeurs traditionnelles » et qu’il examinera les options juridiques disponibles. Cette mesure s’inscrit dans un contexte plus large de tensions entre autorités républicaines des États du Sud et tribunaux fédéraux autour de la place de la religion dans la sphère publique.
Une bataille juridique qui s’annonce prolongée
Si la décision marque un revers pour les autorités texanes, elle pourrait ne pas être la dernière étape de l'affrontement. Le gouvernement de l'État envisage de faire appel, ce qui pourrait porter l’affaire jusqu’à la Cour d’appel fédérale, voire jusqu’à la Cour suprême si le dossier est jugé pertinent.
Un débat national récurrent
La place des symboles religieux dans les écoles demeure un sujet récurrent aux États-Unis. Plusieurs États majoritairement conservateurs ont tenté ces dernières années d’introduire des éléments religieux dans l’enseignement ou dans les espaces publics. Les tribunaux fédéraux ont souvent stoppé ces initiatives, au nom de la neutralité constitutionnelle.
