Le 27 octobre, la Cour constitutionnelle du Bénin a tranché : le parti d’opposition Les Démocrates ne prendra pas part à l’élection présidentielle prévue le 12 avril 2026. La haute juridiction a validé la liste provisoire des candidats établie par la Commission électorale nationale autonome (CENA), publiée quelques jours plus tôt.
Cette décision marque un coup d’arrêt pour la principale formation d’opposition dirigée par l’ancien président Boni Yayi. Le tandem formé par Me Renaud Agbodjo et son colistier a été écarté pour « insuffisance de parrainages valides ». En cause, le retrait du soutien d’un élu du parti, désapprouvant leur candidature.
Les Démocrates ont dénoncé une décision politique et un processus de validation jugé partial. Le parti affirme que ce rejet prive une large partie de l’électorat d’une véritable alternative au pouvoir en place. De son côté, la Cour constitutionnelle assure avoir appliqué strictement la loi électorale, qui impose à chaque candidature un nombre précis de parrainages issus d’élus.
Ce n’est pas la première fois qu’une formation d’opposition se voit exclue d’un scrutin majeur sous la présidence de Patrice Talon. Depuis son arrivée au pouvoir, plusieurs observateurs dénoncent un rétrécissement de l’espace démocratique, malgré les appels répétés au dialogue politique.
