Le Fonds monétaire international (FMI) a exprimé sa profonde inquiétude face à l’ampleur de la dette non déclarée du Sénégal, évoquant une situation inédite sur le continent africain. Dans un rapport confidentiel partiellement divulgué, l’institution affirme « n’avoir jamais vu une dette cachée de cette importance » en Afrique, appelant Dakar à une transparence budgétaire immédiate.
Cette dette dite « cachée » regrouperait des engagements financiers contractés en dehors du budget national, notamment à travers des entreprises publiques et des partenariats publics-privés. Selon des sources proches du dossier, plusieurs projets d’infrastructures stratégiques auraient été financés via des emprunts non comptabilisés dans la dette publique officielle.
Le FMI redoute que ces montants non déclarés compromettent la stabilité financière du pays et ses engagements vis-à-vis des bailleurs internationaux. L’organisation plaide pour un audit indépendant de la dette et une révision complète des pratiques de gestion publique.
Du côté du gouvernement sénégalais, les autorités temporisent et parlent d’un « malentendu technique », assurant que toutes les dettes sont connues et en cours de consolidation. Le ministère des Finances a annoncé l’ouverture prochaine d’un dialogue avec le FMI pour clarifier les chiffres.
Cette révélation intervient dans un contexte de ralentissement économique marqué par la baisse des recettes fiscales et les tensions sociales liées au coût de la vie. Pour le FMI, le rétablissement de la confiance passe désormais par une réforme urgente de la gouvernance financière et par une plus grande discipline budgétaire.
