La plateforme de vente en ligne SHEIN fait face à une enquête de la DGCCRF, l’autorité française de contrôle des pratiques commerciales, suite à la mise en vente de poupées qualifiées de “sex-dolls à l’apparence infantile”. Selon les conclusions de l’enquête préliminaire, la description et le libellé de ces produits laissaient « peu de doute » quant à leur nature pédo-pornographique.
Peu après la révélation, Shein a annoncé avoir retiré les articles en question de son catalogue et ouvert une enquête interne. Toutefois, la controverse souligne une défaillance préoccupante dans la modération des vendeurs tiers et de la conformité des produits proposés sur la plateforme.
Ce cas vient s’ajouter aux multiples alertes adressées à la société chinoise : des jouets non conformes, des produits toxiques et un taux élevé de produits non conformes dans l’UE. Une étude menée par des associations européennes a révélé que jusqu’à 70 % des articles testés sur Shein ne respectaient pas les normes de sécurité.
L’affaire pourrait entraîner des sanctions sévères : outre l’enquête actuelle pour contenu à caractère sexuel, la plateforme est sous pression dans le cadre du Digital Services Act (DSA) et du renforcement des contrôles transfrontaliers sur les produits en ligne. Plusieurs associations de consommateurs appellent à une vigilance accrue et à des obligations de traçabilité renforcées pour les marketplaces.
