Au moins 33 personnes ont été tuées dans des affrontements entre communautés dans le sud du Tchad, ont indiqué les autorités locales ce jeudi. Les violences ont éclaté dans la province du Mandoul, à la suite d’un différend lié à l’exploitation de terres agricoles, avant de dégénérer en affrontements meurtriers.
Selon des sources administratives citées par les médias tchadiens, le conflit a opposé des éleveurs et des agriculteurs dans la zone de Koumra. Les échanges de coups de feu et les incendies de villages ont provoqué des déplacements massifs de populations vers les localités voisines. Les forces de sécurité ont été déployées pour tenter de rétablir l’ordre.
Le ministre tchadien de l’Administration du territoire, Limane Mahamat, a confirmé le bilan provisoire de 33 morts et plusieurs blessés graves. Il a également annoncé l’ouverture d’une enquête pour identifier les responsables des violences. « Le gouvernement ne tolérera plus ces affrontements qui compromettent la paix et la cohésion nationale », a-t-il déclaré.
Les affrontements intercommunautaires restent fréquents dans plusieurs régions rurales du Tchad, où les tensions autour de l’accès à l’eau et aux terres s’intensifient face aux effets du changement climatique. Les autorités et les ONG locales appellent à un dialogue durable pour résoudre les différends entre éleveurs nomades et agriculteurs sédentaires.
Ce nouvel épisode meurtrier met en lumière la fragilité de la coexistence communautaire dans un pays en pleine transition politique, à quelques mois des prochaines élections prévues pour 2026.
