Naufrage meurtrier sur la rivière Sankuru
Une nouvelle tragédie fluviale a endeuillé la province du Kasaï. Le lundi 17 novembre, une baleinière a fait naufrage sur la rivière Sankuru, dans le territoire d’Ilebo. L’embarcation, qui transportait environ 120 passagers, s’est renversée dans des circonstances encore mal éclaircies, relançant les inquiétudes récurrentes autour de la sécurité sur les voies navigables en République démocratique du Congo.
Selon les premières informations relayées par Radio Okapi, seule une cinquantaine de personnes ont pu être retrouvées dans les heures suivant l’accident. Les recherches se poursuivent pour localiser les disparus, alors que les autorités locales craignent un bilan bien plus lourd. Les services fluviaux, appuyés par des volontaires et des riverains, ratissent les berges pour tenter de sauver d’éventuels survivants.
Le territoire d’Ilebo, important carrefour fluvial, est régulièrement frappé par des incidents similaires. Les surcharges, l’état vétuste des embarcations et l’absence de gilets de sauvetage constituent des facteurs de risque fréquemment pointés du doigt par les acteurs locaux. Les autorités provinciales ont appelé à un renforcement urgent des contrôles et à une meilleure régulation du transport fluvial.
Les témoignages recueillis évoquent une traversée difficile, marquée par des courants puissants et un vent violent au moment du naufrage. Plusieurs familles sont toujours sans nouvelles de leurs proches. En attendant un rapport officiel, la priorité demeure la poursuite des opérations de recherche et l’assistance aux survivants.
Cette nouvelle catastrophe met une fois de plus en lumière la vulnérabilité des passagers dépendants du transport fluvial dans les régions rurales du pays. Les organisations locales et les habitants espèrent que ce drame entraînera des actions concrètes visant à améliorer la sécurité des voies navigables.
