Une arrestation choc dans un climat post-électoral tendu
Jenifer Bilikwiza Jovin, plus connue sous le nom de Niffer, a été arrêtée le 27 octobre à Dar es Salaam, quelques jours avant des manifestations liées aux élections du 29 octobre 2025. Elle fait partie d’un groupe de 22 personnes inculpées pour trahison, selon les procureurs tanzaniens.
Des accusations lourdes : incitation à l’émeute et complot
Les charges retenues contre Niffer sont graves : conspiration pour trahison, incitation à l’ordre public via les réseaux sociaux et encouragement à acheter des masques anti-gaz lacrymogènes en prévision des démonstrations. Elle est accusée d’avoir provoqué des troubles dans le cadre d’un mouvement de protestation, selon le parquet.
Une peine de mort en cas de condamnation
En droit tanzanien, le crime de trahison peut être puni par la peine de mort. Malgré cela, certains observateurs rappellent que le pays n’a pas procédé à des exécutions depuis plusieurs décennies, bien que cette possibilité ait suscité une levée de boucliers sur les réseaux sociaux et parmi les ONG.
L’appel bouleversant de sa mère
La mère de Niffer, Mwanaisha Isaac, a imploré publiquement la présidente Samia Suluhu Hassan pour la clémence. Lors d’une vidéo devenue virale, elle s’agenouille en pleurs, évoquant sa dépendance financière à sa fille. Elle demande pardon, évoquant l’amour et le respect que Niffer porte à la cheffe de l’État.
Une affaire qui ravive les inquiétudes sur la liberté d’expression
L’arrestation de Niffer intervient dans un contexte de forte répression post-électorale. Plus de 200 manifestants ont été inculpés pour trahison à la suite des contestations du scrutin. Sa détention suscite un vif débat sur les limites de la satire, de la critique politique et de l’art sur les réseaux sociaux.
