Alors que la question de l’inclusion dans le sport mondial continue de diviser, le Comité international olympique (CIO) prépare une décision majeure concernant la participation des femmes transgenres aux compétitions internationales. Ce débat, déjà sensible, prend une nouvelle dimension depuis que les États-Unis, hôtes des prochains Jeux de Los Angeles en 2028, ont adopté des restrictions renforcées.
Depuis plusieurs années, la question du genre dans le sport est au cœur d’intenses discussions. Les fédérations doivent concilier équité compétitive et respect des droits humains. Certaines, comme World Athletics ou la FINA, ont déjà choisi d’exclure les athlètes transgenres des compétitions féminines d’élite, invoquant un avantage biologique. D’autres, au contraire, prônent une approche plus inclusive fondée sur des critères médicaux souples et la liberté individuelle.
Le CIO, qui avait publié en 2021 un cadre de référence laissant aux fédérations le soin d’établir leurs propres règles, pourrait désormais revoir sa position pour établir des critères uniformes applicables à toutes les disciplines. Une décision qui s’impose d’autant plus que plusieurs fédérations nationales américaines ont déjà modifié leurs règlements pour s’aligner sur les nouvelles directives fédérales.
Cette évolution s’inscrit dans un climat mondial où les débats sur l’identité de genre et le sport deviennent des enjeux politiques et sociaux majeurs. Aux États-Unis, une vingtaine d’États ont déjà restreint la participation des athlètes transgenres dans les compétitions scolaires et universitaires, au nom de l’équité. En Europe, le débat reste plus nuancé, mais certaines fédérations observent attentivement la décision du CIO pour adapter leurs propres politiques.
Pour le mouvement olympique, la question est aussi symbolique : concilier l’idéal d’universalité et de respect des différences avec la nécessité d’assurer une compétition juste. Quelle que soit la décision finale, elle pourrait redéfinir la place des athlètes transgenres dans le sport mondial et influencer durablement les politiques sportives internationales.
