République centrafricaine : Touadéra autorisé à briguer un troisième mandat
En République centrafricaine, le président Faustin-Archange Touadéra a été officiellement autorisé à se présenter pour un troisième mandat à l’élection présidentielle prévue le 28 décembre. L’annonce a été faite par l’Autorité nationale des élections, qui a confirmé la validation de sept dossiers de candidature, dont celui du chef de l’État sortant.
Cette décision marque une étape majeure dans un processus électoral déjà scruté de près par la communauté internationale et par les acteurs politiques centrafricains. La possibilité d’un nouveau mandat pour Faustin-Archange Touadéra s’inscrit dans le prolongement de la réforme constitutionnelle adoptée en 2023, qui a levé les limites précédemment en vigueur. Le président sortant, au pouvoir depuis 2016, a toujours défendu ces changements comme nécessaires pour consolider la stabilité institutionnelle du pays.
L’opposition, elle, dénonce une manœuvre visant à prolonger le maintien du pouvoir en place. Plusieurs figures politiques contestent la légitimité du processus constitutionnel ayant permis cette candidature, mettant en avant des risques de crispation politique à l’approche du scrutin. Malgré ces critiques, l’organe électoral assure que les candidatures ont été examinées selon les critères en vigueur et que la compétition se déroulera dans un cadre transparent.
Le contexte sécuritaire demeure toutefois fragile, notamment dans les zones encore marquées par la présence de groupes armés. Des partenaires internationaux, dont l’Union africaine et l’ONU, continuent d’appeler à un climat apaisé afin de permettre la tenue d’un scrutin inclusif. Pour les partisans de Touadéra, une nouvelle candidature représente l’occasion de poursuivre les efforts de stabilisation et de reconstruction engagés au cours des dernières années.
À quelques semaines de l’ouverture de la campagne, l’enjeu porte désormais sur la capacité des institutions centrafricaines à garantir un processus électoral crédible. Le scrutin du 28 décembre pourrait redéfinir durablement le paysage politique du pays et déterminer la direction que prendra la République centrafricaine dans les années à venir.
