Le mouvement rebelle AFC/M23 a rejeté, ce mardi, l’annonce du gouvernement congolais relative à la réouverture de l’aéroport de Goma aux vols humanitaires. Cette décision, présentée par Kinshasa comme un geste en faveur des populations déplacées, est perçue par le groupe armé comme une mesure « unilatérale et prématurée ».
Dans un communiqué transmis à la presse, les responsables du mouvement ont déclaré que les conditions de sécurité ne sont pas réunies pour autoriser la reprise des opérations aériennes. Selon eux, la zone environnante reste instable et exposée à de possibles affrontements, rendant tout mouvement aérien risqué.
De son côté, le gouvernement congolais maintient que cette réouverture s’inscrit dans le cadre d’un plan humanitaire d’urgence, destiné à faciliter l’acheminement de vivres et de médicaments vers les populations affectées par le conflit. Les autorités rappellent que des milliers de civils demeurent dans une situation critique autour de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.
Cette divergence met une nouvelle fois en lumière la fragilité du processus de désescalade engagé dans l’Est de la République démocratique du Congo, où les combats sporadiques continuent malgré les appels au cessez-le-feu. Les observateurs internationaux craignent que cette tension ne compromette les efforts récents de médiation régionale.
