La capitale congolaise traverse une période tendue. Presque chaque semaine, de nouveaux cas de braquages sont signalés dans différents quartiers de Kinshasa. En plein jour, des individus armés s’en prennent à des citoyens, dépouillant leurs victimes sous les yeux impuissants des passants. Ce climat d’insécurité grandissant plonge les habitants dans une angoisse quotidienne.
Devant cette situation devenue critique, le gouvernement congolais a décidé de réagir. Lors de la 64ᵉ réunion du Conseil des ministres, tenue le vendredi 24 octobre 2025, la question du banditisme urbain a occupé une place centrale. L’objectif était clair : freiner la montée de la violence qui, selon plusieurs sources, s’étend désormais au-delà de Kinshasa et touche d’autres grandes agglomérations comme Lubumbashi.
Selon le compte-rendu de la réunion, la vice-ministre de l’Intérieur a tiré la sonnette d’alarme. Elle a signalé une augmentation des attaques ciblant des établissements financiers, des régies publiques, ainsi que des magasins et dépôts. Cette vague d’agressions coïncide souvent avec la fin de l’année, période où les mouvements d’argent sont plus importants.
Le ministère de l’Intérieur affirme avoir déjà pris plusieurs dispositions pour contrer cette criminalité urbaine. La vice-ministre a précisé que la majorité des suspects arrêtés sont des repris de justice. Ces arrestations interviennent notamment dans le cadre de l’opération « Ndobo », une vaste campagne lancée par les services de sécurité pour neutraliser les malfaiteurs.
Plusieurs auteurs d’attaques récentes, dont celles survenues à Rawbank, Bibwa et Socimex, auraient été interpellés. Le gouvernement se veut ferme et promet une politique de tolérance zéro. Les suspects actuellement détenus devraient répondre de leurs actes devant la justice.
Malgré ces efforts, la peur demeure palpable à Kinshasa. Les habitants se sentent toujours vulnérables et hésitent parfois à se déplacer avec de fortes sommes d’argent. Certains réclament une présence policière plus visible et une coordination accrue entre les forces de l’ordre et les autorités locales.
Reste à voir si ces mesures suffiront à restaurer durablement la sécurité dans la capitale. Le gouvernement parviendra-t-il à endiguer cette spirale de violence et à redonner confiance à la population ?
Affaire à suivre…
✍️ Henry Fiti
