Un verdict lourd pour une figure emblématique du hip-hop américain
Le musicien américano-haïtien Pras Michel, membre du légendaire groupe Fugees, a été condamné à quatorze ans de prison aux États-Unis. La justice américaine l’a reconnu coupable de multiples infractions liées à la politique et au lobbying étranger. Sa condamnation intervient près d’un an et demi après le verdict du jury, rendu en avril 2023, qui l’avait déclaré coupable de dix chefs d’accusation.
Des accusations de financement politique illégal
Au cœur de l’affaire se trouvait un financement illégal présumé de la campagne de Barack Obama en 2012. Selon le procureur fédéral, Pras Michel aurait dissimulé des dizaines de millions de dollars provenant du magnat malaisien Jho Low, au centre d’un vaste scandale financier international. L’argent aurait été utilisé pour influencer la politique américaine, notamment en contribuant illégalement aux activités électorales.
Un réseau d’influence lié à un gouvernement étranger
Le jury avait également retenu contre le rappeur des accusations de complot et d’activités illégales menées pour le compte d’un gouvernement étranger sans déclaration obligatoire auprès des autorités américaines. Le ministère de la Justice soutient que Michel aurait tenté d’influencer des responsables à Washington au profit de la Chine, notamment pour faciliter l’extradition d’un dissident basé aux États-Unis.
Une chute brutale pour un artiste respecté
Cette affaire marque une rupture profonde dans la trajectoire de Pras Michel, longtemps reconnu pour sa contribution majeure à la scène musicale des années 1990. Avec les Fugees, il avait participé à l’un des albums les plus influents du hip-hop, « The Score ». Sa condamnation met un terme à une période judiciaire tumultueuse qui a largement entaché son image publique.
Des enjeux politiques et judiciaires sensibles
Le dossier a attiré l’attention en raison de son lien avec la politique américaine, la sécurité nationale et des ingérences étrangères présumées. Les procureurs ont insisté sur la gravité des faits, soulignant que Michel avait utilisé son influence pour contourner les lois électorales et servir des intérêts extérieurs.
